Eglise St Pierre aux liens de Joyeuse

Eglise

© Eglise Saint-Pierre

L'ensemble de l'église est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le tableau de l'Annonciation et le tabernacle en bois doré sont classés Monuments Historiques

Description

Construite sur un éperon rocheux, à proximité du château des ducs de Joyeuse . A l'origine s'élevait à cet endroit une chapelle dédiée à St Pierre près du château féodal, annexe du prieuré de Rosières donné à l'abbaye de Cluny en 1111.
En 1617, l'édifice devient église collégiale avec installation des Oratoriens.
Au cours du XIIIe siècle fut érigée la croisée du choeur avec sa voûte en ogive de forme bombée. Au début du XVIe siècle, la famille de Joyeuse construisit, sur les ruines du château féodal, un château de style renaissance qui communiquait par un passage voûté avec la chapelle ducale de Sainte-Croix. Celle-ci, située à gauche du choeur de l'église est l'oeuvre de Guillaume de Joyeuse, évêque d'Alet (ancien siège épiscopal dans l'Aude). Le tombeau de l'évêque est situé au pied de l'autel et la dalle gravée représente le prélat. Cette chapelle, également du début du XVIe siècle, est une construction de style gothique flamboyant. Devenue chapelle de la Sainte-Vierge, son autel en marbre blanc du XIXe siècle est surmonté du tableau de l'Annonciation, classé monument historique. Cette peinture de grandes dimensions, attribuée à Raphaël ou à son école, aurait été rapportée de Rome par le Cardinal François de Joyeuse. En 1618, Henriette-Catherine, Duchesse de Joyeuse, obtint du pape Paul V l'érection de Joyeuse en paroisse. Celle-ci sera administrée par des Pères Oratoriens qui enseigneront par la suite dans le collège construit de 1618 à 1629, sur le côté nord de l'église, selon la volonté du Cardinal de Joyeuse.
C'est en 1669 que l'antique église, devenue trop petite, sera reconstruite selon les plans établis par le père Freyssinand, supérieur du collège et curé de Joyeuse. Les travaux furent effectués par le maître-maçon Georges Pitiot, pour le prix de 5000 livres et par les habitants qui fournirent 300 journées de travail. Seuls furent conservés, le choeur, la chapelle ducale et les chapelles situées à gauche de la nef. De 1669 à 1675 furent construites, la nef sur croisée d'ogives, respectant la disposition primitive de l'église et les quatre chapelles de droite. Les travaux furent achevés en 1676 avec la construction du clocher (la flèche détruite en 1793 a d'abord été remplacée par un toit plat, puis refaite en 1912).Faute de moyens la chapelle à la droite du choeur ne put être construite et c'est seulement ai XIXe siècle qu'elle put être réalisée. Elle fut achevée en 1826 et porte le nom de Saint-Régis, apôtre du Vivarais. Un tableau le représentant est situé au-dessus de l'autel du XVIIe siècle, en marbre du Languedoc. Sur cet autel a été placé le magnifique tabernacle en bois sculpté et doré, de style Louis XIV (classé monument historique) qui était jusque là le maître-autel de l'église.
En 1849, le mur droit derrière l'autel fut supprimé et remplacé par l'abside actuelle en hémicycle, ajourée par deux vitraux représentant les apôtres Pierre et Paul, patrons de la paroisse. C'est à cette occasion que fut placé l'autel en marbre blanc actuel commandé pour la cathédrale de Pointe-à-Pitre et refusé à cause de sa hauteur (risques de tremblements de terre en Guadeloupe).
L'église est une véritable nécropole avec les nombreux caveaux qui sont situés dans les chapelles, outre le tombeau de l'évêque Guillaume, la chapelle de la sainte-Vierge contient les sépultures des seigneurs de Joyeuse des XIVe, XVe et XVIe siècles.

Ouverture

Du 01/06 au 30/09
Ouverture tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 18h.