Une biodiversité exceptionnelle

Preuve de la formidable richesse environnementale locale, 50 % du territoire des Cévennes d’Ardèche sont actuellement classés en espaces naturels protégés. Les sites Natura 2000 (réseau européen) et Espaces Naturels Sensibles (politique départementale) sont gérés localement et sont l’outil de préservation de plusieurs dizaines d’espèces rares, représentatives de la biodiversité.

En voici quelques exemples :

  • Des forêts de chênes, en passant par les forêts de pins et de châtaigniers jusqu’au plateau avec ses hêtraies et ses sapinières, les milieux naturels forestiers du territoire des Cévennes d’Ardèche sont un refuge pour une faune rare et remarquable : les coléoptères. En effet, les forêts anciennes et plus particulièrement les vieux arbres sont des écosystèmes à part entière pour cette famille d’insectes. Le plus connu et que l’on peut observer localement est le Grand Capricorne. C’est l’insecte le plus grand d’Europe, sa larve se nourrit du bois mort et utilise les trous dans les vieux arbres.

Participez à sa sauvegarde : Conservez les vieux arbres sur vos terrains, suivez les consignes vis-à-vis des risques incendie en période estivale.

Vieux châtaignier – Borre Zimmermann

Écoutez la châtaigneraie

Un voyage sonore de 20 minutes, orchestré et écrit par Jérôme Hoffman, vous offre une plongée inédite dans les saisons de la châtaigneraie. Une expérience immersive, où les sons deviennent des tableaux vivants, révélant ainsi la magie et la beauté cachées de la châtaigneraie.

Castanea Vibrations / documentaire sonore :

  • une commande du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche
  • une création de Jérôme Hoffmann (captation et écriture)
  • Braquage sonore & Cie

Souvent l’héritage de pratiques pastorales millénaires, les milieux ouverts contribuent à la diversité des paysages et à la biodiversité. Prépondérants sur les secteurs de montagne, ces milieux offrent des zones de chasse pour de nombreux rapaces. Le plus emblématique étant l’Aigle royal. D’une envergure de deux mètres, il se reconnaît à la longueur de sa queue qui équivaut à la largeur de l’aile et à son plumage brun sombre. Il recherche les parois rocheuses pour la nidification et trouve ainsi refuge sur certaines falaises du territoire.

Participez à sa sauvegarde : Restez sur les chemins lors de vos randonnées et respectez les recommandations concernant les activités de pleine nature.

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les rapaces présents sur la montagne Ardéchoise un livret de découverte est à votre disposition dans les bureaux de l’office de tourisme à Joyeuse et Les Vans.

  • C’est à nos rivières que nous devons ces belles vallées de la Beaume, du Chassezac, de la Borne… La présence de la loutre dans ces rivières est le témoignage d’une bonne qualité des eaux. Ce mammifère rare en grande majorité nocturne, se nourrissant quasi-exclusivement de poissons, ne peut vivre dans des eaux de mauvaise qualité. 

Sans le savoir, nos activités estivales peuvent impacter la qualité du cours d’eau et donc la présence de la loutre. Les crèmes solaires sont une source non négligeable de pollution de l’eau.  Les petits barrages de galets empêchent la rivière de s’écouler, induisant son réchauffement  et une prolifération des algues. Enfin, notre consommation d’eau quotidienne impacte directement le niveau de la rivière.

Participez à sa sauvegarde : Choisissez de la crème minérale et évitez de l’appliquer avant votre baignade, cassez vos petits barrages avant votre départ, et soyez économe dans vos consommations d’eau.

Des espèces protégées

Comment concilier la préservation des milieux naturels et les activités sportives ? Une meilleure connaissance des biotopes, associée à des gestes simples à adopter permettent de participer activement à une protection durable de l’environnement. Focus sur des espèces sensibles ! 

L’hirondelle des rochers

Oiseau migrateur bien connu, l’hirondelle des rochers nidifie en colonie dès le printemps sur les falaises et escarpements rocheux des gorges du Chassezac, classées Espace Naturel Sensible et site Natura 2000. Ce petit passereau qui se nourrit d’insectes est cependant menacé face à la baisse de la biodiversité. La pratique de la grimpe doit veiller à ne pas nuire à son habitat, les nids suspendus se fixant sous les dévers et dans les anfractuosités de la roche, afin de se protéger des intempéries. 

Le vautour

Réintroduits depuis les années 80 dans les gorges de la Jonte en Lozère, les vautours fauves traversent à nouveau le ciel des Cévennes d’Ardèche, navigant entre deux grands sites de reproduction, les Pré-Alpes et les Grands Causses. Il est facile de les observer lors de balades à pied ou en vélo sur les plateaux et les zones de pâturage. Afin de faciliter l’alimentation de ces rapaces nécrophages, deux placettes d’équarrissage ont été disposées, l’une en 2013 sur le hameau de Teste Rouge à Montselgues, l’autre en 2021 près de la cabane du berger sur les crêtes du Tanargue. Les éleveurs peuvent ainsi facilement se débarrasser des carcasses de brebis et les vautours, trouver pitance. 

La libellule

La libellule

Sympathique insecte des cours d’eau présent sur les rivières des Cévennes d’Ardèche, la cordulie splendide est une grande libellule reconnaissable à son corps vert cuivré marqué de tâches jaunes. Sur la liste rouge des espèces menacées catégorie « vulnérable », ce chasseur à l’affût est particulièrement sensible à la pollution des eaux et au réchauffement climatique qui tend à assécher sa zone d’habitat. Son développement est unique : sa vie à l’état de larve aquatique dure 2 ans. Elle y reste au fond de l’eau, sur des lits de graviers et sous les cailloux, où elle peut alors être impactée par la fréquentation humaine.